> Hypertension portale
Description
C’est une augmentation de la pression dans la veine porte, entrainant une élévation du gradient de pression entre la veine porte et la veine cave. Elle est due à un « bloc » ou « obstacle » au niveau de la veine porte (bloc sous hépatique), du foie (bloc intra-hépatique), ou des veines sus hépatiques (bloc sus-hépatique).
Causes
La cause la plus fréquente d’hypertension portale est la cirrhose du foie, entrainant un bloc intra-hépatique.
Le bloc sous hépatique est généralement lié à une thrombose de la veine porte, secondaire à une pathologie tumorale.
Le bloc sus-hépatique est généralement lié à une thrombose des veines sus-hépatique (syndrome de Budd-Chiari).
Symptômes
Les signes cliniques d’hypertension portale sont la circulation veineuse collatérale (apparition d’un réseau veineux bleuté visible sous la peau au niveau des flancs et en haut de l’abdomen), l’ascite et la splénomégalie (augmentation du volume de la rate). Une hémorragie digestive peut survenir en cas de rupture d’une varice œsophagienne.
Examens complémentaires
Ils sont utiles pour rechercher la cause de l’hypertension portale, et dépister les complications. Ainsi, une échographie-doppler, un scanner abdominal et éventuellement une IRM sont nécessaires. Une fibroscopie oeso-gastrique permet de dépister des varices œsophagiennes.
Traitement
C’est avant tout le traitement de la cause (traitement d’une cirrhose, traitement anti-coagulant, traitement d’un cancer…) et la prévention des ruptures de varices œsophagiennes.
En cas d’hypertension portale menaçante, il est possible de réaliser une dérivation d’une partie du sang portal vers les veines sus-hépatiques par la mise en place d’une prothèse vasculaire dans le foie en passant par la veine jugulaire (« shunt porto-systémique intra-hépatique par voie trans-jugulaire », ou « TIPS »). C’est une intervention effectuée par le radiologue qui permet de diminuer la pression dans la veine porte, au pris d’une diminution du pouvoir détoxifiant qu’à le foie pour le sang veineux digestif (risque d’encéphalopathie hépatique dans 20% des cas).
Dernière mise à jour le 15/10/2010